François CHENG, extrait de « Œil ouvert et Cœur battant »
Réflexions sur la BEAUTÉ
Le texte de François Cheng
que je vous offre aujourd’hui,
peut nous renvoyer à la Pensée Complexe de l’Inde Ancienne
relative aux grands principes de création à l’origine du Vivant et du SOUFFLE VITAL
- le Purusha (Conscience pure),
- la Prakriti (Matière primale, énergie potentielle illimitée),
- Les Gunas (Qualités du vivant conscience + matière) et le monde manifesté, selon son potentiel à absorber de la conscience, dans son espèce, sa nature, ses spécificités et sous bien d’autres aspects).
C’est à cette combinaison, on peut dire en quelque sorte, que l’AYURVEDA et le YOGA s’intéresse depuis l’origine et parlent du SOUFFLE VITAL.
La grande question est : comment la BEAUTÉ DU MONDE se reflète-t-elle dans le REGARD DE L’HUMAIN ?
Qu’est-ce que la BEAUTE ?
Est-ce une vibration d’équilibre, d’harmonie ?
L’intuition profonde d’un Paradis perdu ?
Est-ce le sentiment de beauté qui nous ouvre au sens de ce que nous sommes, en interaction avec l’univers?
François CHENG, extrait de « Œil ouvert et Cœur battant »
« Nous revient à l’esprit notre interrogation initiale : l’univers n’est pas obligé d’être beau.
Comment se fait il qu’il recèle une beauté telle que l’on est incité à parler de splendeur ou de gloire ?
Est-ce le fruit du hasard ?
Est-ce que, au petit bonheur la chance ou par caprice, l’univers, un beau jour, est devenu beau ?
Question légitime, puisque selon une certaine thèse, la vie serait due à une combinaison fortuite de plusieurs éléments chimiques.
Ainsi, quelque chose à commencé à bouger, et hop ! la matière est devenue vivante.
D’aucuns dépeignent volontiers cette matière vivante comme un épiphénomène, et pour faire plus imagé, comme une « moisissure » sur la surface de la planète, laquelle est perdue, comme un grain de sable, au milieu d’un océan de galaxies.
Pourtant cette moisissure s’est mise à fonctionner en se complexifiant, jusqu’à produire de l’émotion, de l’imagination, de la spéculation, en un mot, de l’esprit.
Non contente de se transmettre, il lui a pris l’envie de devenir belle ».